Les 27 États membres de l’Union européenne ont récemment trouvé un accord, le mardi 17 octobre, en vue de réformer le marché de l’électricité européen. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a partagé sa satisfaction quant à cet accord lors de sa visite sur Franceinfo le mercredi 18 octobre. Elle a expliqué que cet accord visait à « déconnecter le prix de l’électricité européenne du prix des énergies fossiles, et notamment du gaz », dans le but de contrer l’inflation.
Une Réponse à l’Inflation et une Stabilité des Prix
L’accord prévoit la possibilité d’un soutien public aux centrales nucléaires existantes, à condition que cela respecte les règles de l’Union européenne concernant les aides d’État. Agnès Pannier-Runacher a souligné que cet accord permettrait de ne pas refléter les « envolées des prix » sur les factures d’électricité. En d’autres termes, il isolera le prix de l’électricité de l’impact des fluctuations des prix du gaz. Elle a précisé que c’était une bonne nouvelle pour les consommateurs français, car cela devrait permettre de stabiliser leurs factures.
Contrats pour la Différence et Inclusion du Nucléaire
L’accord rendra obligatoire l’utilisation de « contrats pour la différence » (CFD) pour offrir aux investisseurs une plus grande prévisibilité concernant le soutien public aux installations de production d’électricité décarbonée, qu’elle soit d’origine renouvelable ou nucléaire. Malgré la réticence de l’Allemagne, la France a réussi à faire inclure le nucléaire dans cet accord. L’Allemagne craignait la concurrence jugée déloyale de la France, soutenue par des investissements publics massifs.
Bénéfices pour l’Allemagne et Coexistence Nucléaire-Renouvelable
Agnès Pannier-Runacher a répondu à ces préoccupations allemandes en expliquant que c’était un bon accord pour l’Allemagne. Elle a souligné que le nucléaire français, belge et néerlandais contribuerait à réduire les coûts pour les Allemands. Selon la ministre de la Transition énergétique, le nucléaire et les énergies renouvelables ne sont pas nécessairement incompatibles. Au contraire, elle a assuré que la France souhaitait investir massivement dans les deux domaines.
Période de Mise en Œuvre et Attentes des Consommateurs
Il est important de noter que les consommateurs ne verront pas immédiatement une diminution ou une stabilisation de leurs factures d’électricité. Le texte de loi doit encore être négocié par les eurodéputés dans les semaines à venir. De plus, sa mise en œuvre n’est pas imminente. Agnès Pannier-Runacher a indiqué qu’elle pourrait entrer en vigueur « dans les années à venir, à partir de 2024, mais probablement au début de 2026. » La réforme, bien que prometteuse, nécessite du temps pour être pleinement opérationnelle.